D’Auteuil à Porto Cervo, l’architecte Stefania Stera lève le voile de deux villas enchantées. Mama mia ! – Architecture
Ce sont des maisons de rêve, des palais contemporains, d’hiver et d’été, où quiconque accepterait volontiers d’être confiné. Entourés de luxuriantes terrasses-jardins, ces fantastiques écrins sont autant d’expériences à ciel ouvert, secrets dédales de béton avec vues sur d’innombrables dominos de pièces. La nature, la tour Eiffel, les vagues de la Méditerranée. Née à Rome en 1956, l’architecte d’origine Sarde, Stefania Stera, a toujours eu la chance d’habiter des lieux extraordinaires. Après avoir grandi en Italie, elle rejoint la France à 19 ans pour étudier à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris Belleville.
« Petite, j’inventais des maisons, j’imaginais des pièces à l’envers, le sol au plafond, l’escalier renversé, les entrées autrement. Un labyrinthe. Pour m’y promener »*, explique cette bâtisseuse dans l’âme qui comprit sa vocation en visitant une Biennale de Venise. En 1992, elle ouvre sa première agence orientée sur les commandes privées. Avec à la clé, une grande maîtrise technique mise en œuvre dans la construction et les agencements intérieurs, la coordination avec des interventions artistiques et la création de jardins. Libre esprit inventif + savoir-faire : bingo ! « Le projet est un voyage destiné au bien-être de ceux qui utiliserons le bâtiment, explique l’ex professeur qui a enseigné à Rouen, Venise et Paris. Je crois à la dimension thérapeutique de l’espace. L’harmonie et le caractère de nos maisons et de nos villes influent énormément sur notre bonheur. La dimension contemporaine dans nos villes anciennes est une preuve de la confiance dans l’avenir ».